La vie d’après

Eric Médard, photographe animalier mayennais, a accompagné les élèves de Terminale Bac Pro « Conduite et gestion d’entreprise équestre » pour la réalisation de ce projet. La classe avait défini son intention de témoigner sur le devenir des animaux sauvages en captivité.

Un partenariat avec le refuge de l’Arche s’est tout naturellement noué pour échanger, comprendre la vocation du lieu et explorer la photo animalière.

2000 prises de vues pour 16 tirages

Les élèves ont ainsi appréhendé la notion d’intention photographique et de transmission de messages au travers d’un cliché. La découverte de plusieurs photographes animaliers, comme Vincent Munier, ou encore Britta Jacinsky, ont permis de renforcer ces notions, et d’affiner son regard.

Suite aux propositions et conseils de l’artiste, les jeunes ont réalisé plus de 2000 clichés. Ils ont ensuite fait une sélection dans ces prises de vue, puis composé, pour ne retenir que 16 tirages.

La vie d’après

L’apprentissage de la photographie animalière

La sélection et le travail sur logiciel de chaque cliché entre les 2 temps distincts au Refuge de l’Arche, ont été particulièrement formateurs pour s’approprier les spécificités de la photographie animalière : le rapport au temps, l’affût, le cadrage, la lumière, l’épurement ou encore la mise en avant de l’environnement de l’animal, …

Les élèves ont ainsi pu définir des sous-thématiques, comme le regard, la captivité, la complicité, qui ont conduit à la scénographie de l’espace d’exposition.

Portraits de singes

La mise en place d’une exposition…

Par ailleurs des groupes de travail se sont constitués pour réaliser la communication sur l’événement : création d’affiches, rédactions de post sur le compte Instagram du lycée et des communiqués de presse, réalisation des cartels et organisation pratique de l’exposition (choix du lieu et des dates, et choix de l’accueil du public).

… et d’une vente aux enchères

La rencontre avec l’équipe du refuge de l’Arche et les échanges sur les difficultés de pérennisation de cette structure ont mobilisé les élèves pour réaliser une vente aux enchères des clichés afin de soutenir financièrement le refuge.

Les élèves ont ainsi défini un montant minimum des enchères et ont de nouveau pris en main la communication spécifique à cette action.

Au final, l’opération a permis de remettre 787 € de don à l’association du Refuge de l’Arche.

Affiche de l’exposition « La vie d’Après »

Ce projet s’inscrit dans le cadre des actions du réseau art’ur.

Il a reçu le soutien financier de la DRAC et de la DRAAF Pays de la Loire, et de la Région Pays de la Loire.

Ce projet a été mené par Nathalie Sénéchal, enseignante d’Education Socio-culturelle au lycée agricole de LAVAL.

Le projet « Timeline du Terroir »

Une approche des spécialités culinaires et du patrimoine gourmand régional.

Une démarche d’exploration conduite avec les étudiants de BTSA Technico-Commercial promotion 2023-2025 du lycée agricole Jules Rieffel-Nantes Terre Atlantique.

Les étudiants en première année de BTSA Technico-Commercial se sont intéressés au patrimoine culinaire local et régional de Nantes et des Pays de la Loire.

Leurs explorations, conduites en Education socio-culturelle et dans le cadre de séances pluridisciplinaires dédiées, ont débuté par une collecte d’informations, alliant recherches documentaires et visites guidées à la découverte du territoire, de ses ressources et de son histoire.

Différentes expériences sensorielles et dégustations ont agrémenté cette démarche de projet.

A la rencontre d’artisans et de professionnels spécialisés dans la fabrication et la commercialisation des produits du Terroir, les étudiants se sont penchés sur la notoriété de ces produits, in situ, et au delà du territoire ainsi qu’à leur process de fabrication et leurs évolutions

L’immersion dans le patrimoine gourmand a favorisé une démarche d’enquête et la réalisation de différents travaux de restitution individuels et collectifs  tels que des « Fiches produits », des articles et exposés…

Atelier BTS gourmand

Enfin, les étudiants ont travaillé sur la conception d’une exposition collective pour présenter et valoriser une sélection de produits emblématiques.

Mâche, confiture de Muroise, fondant baulois, gâteau nantais, Bottereaux, petits beurres, Rigolettes et curé nantais ont ainsi été mis en scène à l’occasion d’une séance de photographies en studio, accompagnés par la photographe et designer culinaire, Sandra Visonneau.

Les réalisations photographiques ont été exposées au mois de Juin au Self du lycée Jules Rieffel.

Les étudiants ont prévu de poursuivre, sur l’année scolaire prochaine, des animations ludiques et des dégustations autour de cette exposition, pour partager leurs découvertes de produits emblématiques du terroir.

Démarche de projet initiée et accompagnée par Claire Pailharey enseignante animatrice Education Socio Culturelle- Site NTA Jules Rieffel.

Accompagnement artistique- photographie culinaire : Sandra Visonneau

https://www.sandra-visonneau.com

Ce projet mené en lien avec le réseau art’ur a reçu le soutien du Conseil Régional

Résidence artistique « Ici – Laaba »

Le lycée Angers-Le Fresne a accueilli une résidence artistique et culturelle d’une durée de 2 semaines, du lundi 5 février au vendredi 16 février 2024.

La Compagnie A travers Champs, basée à Chanzeaux (49) a été notre référent artistique, avec comme intervenants  Annick CESBRON, auteure, comédienne, chanteuse et directrice artistique ainsi que Pierre CHARRIER, musicien, percussionniste, spécialiste du Rythme Signé et directeur artistique.

Cette résidence avait pour projet de faire travailler nos élèves (et tout particulièrement nos 1ère Bac Pro CPH-TCV) dans des domaines artistiques différents

3 DOMAINES ARTISTIQUES 

Un atelier théâtral : « Découvrir le récit par la pratique collective de jeux théâtraux »

Une exploration des percussions sous la forme de jeux, en binôme et en groupe, dehors et dedans, pour faciliter l’expression personnelle, développer le point de vue singulier. A partir d’images, de protocoles de prise de parole, de sons à écouter, d’un débat mouvant…

Un accompagnement à « l’écriture », pour permettre d’aboutir de courts récits singuliers à partager avec le groupe, en lecture à voix haute.

Un travail de retranscription des paroles entendues, en petits groupes. Un montage de textes, à partir d’un choix d’extraits des entretiens.

Un entraînement de la voix ainsi qu’une mise en scène de la restitution à voix haute de ces textes.

L’atelier théâtre

Un atelier musical : « Découvrir la composition par la pratique musicale collective »

Découverte

Écoute active et découverte de musiques d’Afrique de l’Ouest d’hier et d’aujourd’hui, de musiques actuelles et d’artistes français pour éveiller la curiosité, s’interroger sur notre manière d’écouter de la musique, affiner son oreille et découvrir de nouveaux sons.

Exploration

Initiation aux percussions africaines, à la percussion corporelle, au langage du Rythme Signé.

Par des jeux rythmiques simples en groupe, en solo ou en duo, les élèves ont abordé la coordination corporelle et l’appréhension de leur corps, l’écoute, le jouer et le faire ensemble.

Sur un instrumentarium de percussions variées, ils ont découvert différents rythmes simples et ont abordé différentes techniques instrumentales liées.

Avec le langage du Rythme Signé, les élèves ont découvert une manière ludique et intégrante de faire de la musique.

L’atelier musique

Un atelier communication : « Médiatiser la résidence au sein de l’établissement »

Après la découverte de la Radio G !, radio locale d’Angers, expérimentations à travers des exercices d’interviews et du travail sur table de mixage. Réalisation de montages de bandes sonores pour diffusion dans le lycée et création d’affiches. Le tout dans le but de se préparer pour l’animation de la soirée.

Mercredi 14 février, Annick Cesbron, Pierre Charrier, 2 élèves de 1ère Bac Pro CPH-TCV et Olivier Bourreau sont allés dans les locaux de Radio G ! afin de participer à la quotidienne Topette ! pour présenter notre résidence artistique et culturelle. Le Topette ! du 14-02-2024 peut être écoutée ou téléchargée sur le site internet de Radio G !

UNE DECOUVERTE POUR D’AUTRES CLASSES…

Il s’agissait également de profiter de cette action pour intégrer la résidence à des objectifs pédagogiques, essentiellement en Education Socio-Culturelle. Les classes de BTS 1ère année MV et de STAV 1ère année ont donc été concernées par ce projet.

Jeux théâtraux – Classe BTS MV1 – Annick Cesbron

Annick Cesbron a animé deux ateliers d’1h30 de mises en voix. L’objectif pour les jeunes était de prendre confiance en soi lors de prises de parole devant un public. Intonation, intensité, posture, regard, intentions du discours ont été travaillés et ont permis une restitution autour de la lecture à voix haute.

Interview – 1ère STAV – Radio G !

Intervention de 8h de Radio G ! En amont, les élèves ont réalisé des micros-trottoirs sur le thème de culture et territoire. Ils ont ensuite écrit leur émission en présentant une structure qui participe à l’animation de leur territoire lors de la 1ère séance. Les enregistrements, grâce au studio mobile de Radio G ! et à l’intervention de Fahadi Ahamada, se sont déroulés le 13 février 2024. Ils sont disponibles sur le site de Radio G !

L’atelier radio

ET POUR 2 CLUBS DE L’ALESA BAZ’ARTS !

Le club musique

Les membres de ce club (12 élèves) ont découvert, avec Pierre Charrier, le Rythme Signé. 9h d’atelier se sont déroulées sur ces 2 semaines, et nos membres de ce club ont pu avoir un contact privilégié avec Pierre Charrier, approfondir de cette manière leurs techniques et approcher une nouvelle technique qu’est le Rythme Signé.

Le club théâtre 

Les membres de ce club (6 élèves) ont présenté leur travail effectué durant cette année scolaire à Annick Cesbron. 2h d’atelier se sont déroulées sur ces 2 semaines et Annick a pu donner une dynamique, du volume à leur pièce travaillée.

UNE COMPAGNIE PRÉSENTE AU LYCÉE 24h/24 !!

Durant ces 2 semaines, la Compagnie A travers Champs a été hébergée au sein du lycée.

Ils ont fait un travail de reprise d’écriture du récit Là-Bas, c’est Laaba. Ce récit devenait vieillissant (15 années d’existence) et Annick Cesbron et Pierre Charrier ont voulu le réactualiser en proposant toujours une ouverture sur la culture paysanne burkinabè, une mise en perspective du monde agricole à travers des témoignages de paysans d’ici et de là-bas (dont le père d’Annick Cesbron) et un questionnement sur le sens du mot « paysan ». Durant leurs demi-journées sans atelier, ils travaillaient à la réécriture de leur récit.

C’était également une occasion donnée aux élèves d’interroger leur propre rapport au milieu rural, à la terre, alors même qu’ils ont rejoint un établissement d’enseignement agricole.

ET ENFIN LA REPRESENTATION

La classe 1ère Bac Pro CPH-TCV, ainsi que les clubs théâtre & musique, ont abouti à des petites formes de récits à voix haute, accompagnés de danses et compositions musicales.

La restitution de ces groupes de travail s’est faite sous la forme d’une soirée « Spectacles », qui s’est déroulée le Jeudi 15 février 2024 à 20h de cette manière :

  • La 1ère partie fut consacrée à la présentation du travail des élèves (ateliers 1 & 2 des 1ères Bac Pro)
  • Puis, la compagnie A travers Champs a présenté son travail de réécriture durant cette résidence de 2 semaines
  • Cette soirée fut animée par les élèves de l’atelier 3
La représentation à l’amphithéâtre

La représentation a été ouverte à tous les apprenants, au personnel de l’établissement ainsi qu’aux familles des élèves de nos 1ères Bac Pro CPH-TCV.

Un grand MERCI à tous nos partenaires :

  • La compagnie A travers Champs, plus particulièrement Annick Cesbron & Pierre Charrier
  • Radio G !, tout particulièrement Fahadi Ahamada
  • LEGTA Angers-Le Fresne & l’ALESA BAZ’ART

Ce projet s’inscrit dans le cadre des actions du réseau art’ur. Il a reçu le soutien financier de la DRAAF et de la DRAC Pays de la Loire ainsi que la Région Pays de le Loire.

Ce projet a été mené par Olivier BOURREAU, enseignant d’Education Socio-Culturelle au lycée d’Angers -Le Fresne.

Dialogues avec Herman

Création d’une représentation théâtrale et musicale en les murs du FIAA du Mans avec la comédienne Margot Châron et le musicien Moncef Ben Messaoud et les élèves de Terminale Professionnelle Conduite et Gestion de l’Entreprise Agricole de l’Agrocampus du Mans

Une première approche de la peinture contemporaine

Dès septembre 2023, les futur.es bachelier.ère.s de la filière CGEA du lycée de la Germinière ont été plongé.e.s dans l’univers d’un artiste singulier. Premier contact avec l’art contemporain pour la plupart d’entre elles et eux, l’œuvre d’Herman Braun-Vega les a rassuré.e.s de par sa singularité. L’interpicturalité, omniprésente dans ses peintures, a intrigué les élèves tout en leur permettant de se rattacher à des œuvres plus familières, plus classiques. Ils se sont saisis de ce passé exploité pour proposer des esquisses de saynètes à partir des œuvres qui leur parlaient le plus, faisant prendre vie aux personnages évoluant parmi les tableaux.

Des rencontres placées sous le signe de l’interdisciplinarité

C’est au cours du mois de Janvier que les apprenants ont rencontré le duo musico-théâtral que formaient Margot Châron et Moncef Ben Messaoud pour ce projet. Ayant étudié en amont les mises en scène de Thomas Jolly et de Thomas Ostermeier, les élèves ont travaillé pendant toute une semaine à l’écriture, la mise en scène et l’habillage musical de ce qui deviendra, pour les 18 et 19 janvier 2024, leur représentation théâtrale, performée au sein même du FIAA, devant l’exposition rétrospective du peintre franco-bolivien.

Une rencontre des générations

Le public a été accueilli par un groupe de 31 élèves danseurs. Tenues colorées, à l’image des tableaux accrochés derrière eux, ils se sont ensuite dispersés dans l’espace afin de donner vie à leur création. Certains étaient assignés, quand ils n’étaient pas comédiens, à l’accompagnement des personnes âgées, venues les observer depuis la résidence adjacente au FIAA. Les discussions s’en suivant lors du bord du scène ont été chaleureuses : un ancien comédien venant féliciter les interprètes en chapeau-melon pour leur gestion du burlesque, des félicitations destinées aux élèves ayant osé le travestissement, une dame venant parler de son passé de militante féministe avec notre jeune George Sand…

Une expérience profitable pour les élèves à tous les niveaux, qu’ils auraient été ravis de prolonger encore un petit peu.

Ce projet mené en lien avec le réseau art’ur a reçu l’appui de la région Pays de la Loire (DRAC) et du Pass’ Culture National.

Samantha Volpi, enseignante d’éducation socio-culturelle au Lycée agricole du Mans.

En savoir plus :

Margot Châron https://www.margotcharon.fr/

Moncef Ben Messaoud https://moncefbenmessaoud.wordpress.com/biographie/

FIAA Le Mans https://www.fiaa-lemans.com/


Le cinéma déambule

Un projet artistique réalisé avec la Cie Volubilis de Niort et les classes de terminale Bac professionnel CGEA et APCH du lycée agricole de Luçon-Pétré.

Germination

A l’origine du projet de création de ce spectacle vivant ayant pour thème le cinéma, plusieurs facteurs nous ont conduits à imaginer une déambulation chorégraphiée dans le lycée, autour du patrimoine cinématographique.

Les élèves aujourd’hui en dernière année de formation avaient participé au dispositif Lycéens au cinéma en classe de seconde. Plus familiers des séries sur les plateformes que des salles de cinéma, ils méconnaissent l’histoire du cinéma et la diversité des genres. Par ailleurs, ils n’ont que peu d’occasions d’assister à des spectacles vivants, et le théâtre et la danse ne sont pas des arts qu’ils plébiscitent naturellement. Enfin, le lycée Pétré devrait être pour une grande partie détruit et reconstruit l’an prochain et c’était l’occasion de faire vivre une dernière fois les lieux centenaires.

Dans le contexte de ce projet, le premier trimestre a permis de comprendre l’évolution du cinéma, du cinéma muet au cinéma numérique, d’intégrer des notions techniques, d’appréhender l’esthétique des films, de débattre de ses goûts personnels et d’assister à un ciné-concert.

Ciné-concert

Laurent Pontoizeau est un musicien multi-instrumentiste qui joue en direct la musique sur films muets. Pour l’occasion, il est venu présenter Charlot part en live, un de ses spectacles où deux courts métrages de Charlie Chaplin sont projetés et sur lesquels il associe des sons réalisés par les élèves et pré-enregistrés.

Cette soirée a permis de faire les liens entre spectacle et cinéma, cinéma et musique ; il manquait un pas de côté pour y associer le théâtre et la danse..

Charlot part en live

Ouvrir les portes à un autre monde

C’est avec la rencontre d’Agniès Pelletier et de Christian Lanes de la Cie Volubilis que les apprenants se sont initiés à la danse-théâtre.

« Créée en 2006, la compagnie Volubilis a choisi d’explorer des territoires différents, ce sont les espaces imprévus ou peu conventionnels qui viennent nourrir son propos chorégraphique. Les spectacles réalisés durant cette quinzaine d’années leur auront permis d’explorer des lieux tels que les marchés, les façades de maison et des hôtels de ville, les rues, les vitrines de magasins, les musées, mais aussi les salles de spectacle. »

Comédiens, danseurs, le duo est habitué aux non-danseurs et aux espaces atypiques. Pour la chorégraphe Agniès Pelletier, la danse est un processus d’écriture qui se glisse dans une histoire ou une situation. Elle définit le danseur comme un miroir déformant de l’humain dans toutes ses attitudes. C’est ce regard oblique sur le réel qu’ont pu partager les élèves durant 4 jours. Et c’est avec beaucoup de rigueur et d’exigence professionnelle mais aussi de bienveillance que les élèves ont été invités à ouvrir les portes de cet autre monde…

Ateliers de danse

Moteur !

A travers différents ateliers corporels, les jeunes se sont appropriés les mouvements et l’espace mettant ainsi en scène un genre de film. Il ne s’agissait pas d’en parler au spectateur, mais de mettre ses émotions, son corps et ses mouvements au service d’une chorégraphie représentant un genre cinématographique.

4 groupes, 4 espaces pour 4 scènes : Le Western en extérieur, le fantastique dans un couloir, le burlesque au bar du foyer et la comédie musicale dans l’amphithéâtre.

Les spectateurs en petits groupes et accompagnés par de jeunes guides de la classe ont déambulé dans les différents espaces et ont été immergés dans le spectacle grâce à la proximité avec les acteurs-danseurs. Ils ont pu voyager à travers l’histoire du cinéma.

Pour clôturer tous ensemble ce moment, un défilé version tapis rouge de Cannes a mis en valeur tous les protagonistes de cette aventure au milieu de la cour du lycée. Exultants de stress et de plaisir, les lycéens ont reçu une salve d’applaudissements pour leurs prestations – qu’ils ont exécutées 4 fois de suite avec beaucoup d’engagement et d’enthousiasme !

La représentation

Ce projet a été soutenu par le réseau d’action culturelle art’ur.

Il reçu le soutien financier de la Région Pays de la Loire, de la DRAAF Pays de la Loire, et du Lycée et de l’ALESA du lycée de Luçon Pétré.

Ce projet a été mené par Isabelle BATIFOULIER et Céline PELLETIER.

Pour plus d’infos : isabelle.batifoulier@educagri.fr et celine.pelletier@educagri.fr

Pour en savoir plus : Cie Volubilis https://compagnie-volubilis.com/

La Bordure comme transition

Nous avons exploré avec Kelig Hayel la question de la bordure. Ses définitions. Ses synonymes.

La bordure comme terrain de jeu et de réflexion, comme passage probable des transitions, comme espace des transitions ?

« La bordure c’est la limite d’une zone identifiée, c’est l’endroit ou l’on se pose, c’est

l’accotement, la partie latérale d’une route, c’est un espace de circulation, c’est ce qui orne

ou renforce le bord de quelque chose, c’est un ourlet, une formation végétale composée de

plantes herbacées le long d’un trottoir, c’est une ligne de démarcation naturelle ou

convenue qui sert à séparer un territoire d’un terrain contigu ou voisin, c’est également un

seuil pour observer. » (extrait de la note d’intention de Kelig Hayel).

Nous avons exploré cette notion par le geste plastique. Dessin. Crayonnage ou stylotage, comme diront les élèves. Plusieurs pistes ont été explorées, allant du dessin d’observation au transfert de formes, plus ou moins figuratives, grâce au pastel gras. Les matrices des transferts sont ré- utilisées, presque jusqu’à saturation.

L’utilisation du pastel gras

Pastels et dessins
Transfert sur pastel gras
Les détails d’un transfert

Ce format de résidence est tout à fait adapté à nos établissement, et à nos publics. Il permet d’explorer plus avant la démarche artistique avec un groupe (30h), et de sensibiliser plus ponctuellement tous les élèves sur un temps beaucoup plus court (2h par classe). La présence de Kelig dans les différents espaces du lycée, y compris dans les serres, pour son travail de création personnelle, a offert des possibilités de rencontre, de dialogue, de ressourcement.

Ce projet a vu le jour grâce au concours de la DRAC des Pays de la Loire, du Ministère de la culture (Adage), du Conseil Régional des Pays de la Loire, de la DRAAF des Pays de la Loire, et de Nantes Terre Atlantique.

Un pocket film retrace la résidence, visible sur :

Emmanuel Devineau, enseignant d’Education Socio-Culturelle au Grand Blottereau.

Mon identité, mon végétal

Avec les élèves de CAPa Production horticole 1ère année du lycée Luçon Pétré en Vendée.

Dans le cadre d’une situation d’apprentissage pluridisciplinaire (ESC et Français), et avec l’intervention de Grégory Valton, artiste photographe nantais, les élèves de CAP 1 PH ont exploré la notion d’autoportrait. Ils ont expérimenté différents choix techniques : la mise en scène, l’angle et le cadrage, dans le but de mettre en avant leur sujet : le végétal.

A chaque prise de vues, ils ont pris soin de se demander ce qu’ils souhaitaient raconter d’eux-mêmes en se questionnant sur leur image et leur sujet.

Leurs productions artistiques sont composées de photographies et d’écriture.

Une première séance d’introduction à la Photographie

Grégory Valton a introduit la première séance en présentant, au travers de l’Histoire de la Photographie, des autoportraits à l’esthétisme divers. L’artiste a également expliqué quelques notions techniques de la photographie (cadrage, champ, lumière). Les élèves ont ensuite appliqué ces notions durant des exercices pratiques en groupe. L’une des consignes était celle de se mettre en scène dans des espaces liés à leur formation, c’est-à-dire, les serres et tunnels horticoles. Ce premier travail était donc un travail collectif où chaque élève a eu l’occasion d’être photographe puis modèle.

Ces premières photographies ont été prises à l’aide de leurs smartphones et d’un appareil photo prêté par l’artiste. Un temps de projection et d’échange a clôturé cette première séance. Ce temps a permis, entre autres, d’apporter des conseils techniques aux élèves.

Parler de soi, réaliser son autoportrait

Durant la deuxième séance, les élèves ont tour à tour réalisé deux autoportraits mis en scène. Cette dernière a permis à chacun.e de réaliser des photographies dans un espace de type studio, installé dans une salle de classe. Le lieu de cadrage et de lumière a donc été défini. L’élève pouvait choisir la couleur de son fond et manipuler un appareil photo professionnel installé sur trépied.

Autoportrait sur fond bleu

Pour la première mise en scène, chaque élève a dû choisir une plante horticole présente dans le lycée. Cette plante devait parler d’eux, évoquer de leur personnalité. Ils l’ont ensuite photographiée à bout de bras sur un fond choisi. Un travail d’écriture effectué en parallèle avec l’enseignante de français a permis la mise en mots sous forme poétique de leur autoportrait.

Portrait à partir de plantes

Le deuxième autoportrait a aussi été réalisé dans une salle de classe avec l’installation d’un fond et d’un appareil sur trépied. Chaque élève avait pour consigne de réaliser son autoportrait en se demandant comment il souhaitait se montrer, être vu. Un minuteur leur a permis de déclencher l’appareil et d’aller s’installer devant le fond de la manière dont ils le souhaitaient.

Quelques autoportraits poétiques

Souriant, je pensais que j’étais agaçant

Honnête et drôle, je me pensais gentil” Jordan

Mes yeux sont vert et marron

Et mes cheveux sont blond

J’aime beaucoup le Portugal

Car la nourriture est un régal

Tous les jours, je suis souriant

J’aime me balader en chantonnant

C’est bientôt Noël

Je me sens pousser des ailes “ Miguel

J’aime bien boire de l’Orangina

À côté de mon chat

J’aime bien regarder mes hamsters

Rouler dans une boule par terre

Je préfère la maison de mon père

À celle de ma mère

Mon chat surveille les hamsters

Comme un scanner” Axel

En savoir +

L’artiste Grégory Valton : https://gregoryvalton.org/

Partenaires et soutiens financiers

Projet mené en lien avec le réseau art’ur, réseau régional d’action culturelle des Pays de la Loire

Lycée agricole Luçon-Pétré https://lyceepetre.fr/ https://www.facebook.com/lycee.agricole.petre/?locale=fr_FR

Région Pays de La Loire

+ d’infos

Noémie Leclerc, enseignante d’Éducation Socioculturelle au lycée Luçon Pétré, noemie.leclerc@educagri.fr

Fany Viros, enseignante de français au lycée Luçon Pétré. fany.viros@educagri.fr

Action co en première pro : faisons bouger Fontenay !

Conduite des nouveaux projets collectifs en bac professionnel au Lycée Bel Air

Pour cette première mise en œuvre du module MG4, deux projets collectifs ont été menés au Lycée Bel Air de Fontenay-le-Comte avec comme objectif commun de renforcer l’autonomie et la prise d’initiative des jeunes. De la Disco soupe au Festival du Film, les filières TCVA et SAPAT ont travaillé sur des commandes distinctes répondant à la fois à des besoins de territoires et faisant écho à leurs domaines professionnels. Retour d’expériences.

Objectif : sensibiliser à la lutte contre le gaspillage alimentaire

Une commande du SYCODEM

Tout est parti d’une demande du Sycodem, Syndicat de collecte et tri des déchets et ordures ménagères du sud Vendée, dans le cadre de ses missions de prévention visant à réduire la production des déchets. C’est ainsi que la classe de 1ère Bac Pro TCVA a été sollicitée pour créer une action de sensibilisation pour lutter contre le gaspillage alimentaire auprès du grand public. Un élément majeur pour la filière Vente en alimentation qui a permis par ailleurs d’illustrer les enjeux de la sécurité alimentaire.

Du brainstorming à la mise en œuvre

Pour initier les réflexions, les jeunes ont partagé des idées au travers d’ateliers. Rapidement ils ont dégagé l’idée de cuisiner des invendus et des recherches les ont guidés vers la mise en place d’une Disco Soupe : un temps festif et solidaire pour lutter contre le gaspillage alimentaire. L’objectif était donc de monter un événement pour réaliser des soupes et des compotes à partir de fruits et légumes invendus. Le marché de Fontenay-le-Comte a été retenu pour sa visibilité. Trois grands axes se sont ensuite dessinés pour la mise en œuvre du projet : l’organisation du stand, la communication et la sensibilisation. Un groupe s’est chargé de contacter le marché et d’organiser la collecte des denrées et de rassembler le matériel nécessaire. Un autre a réalisé des vidéos Tik Tok présentant des conseils pratiques et a contacté la presse. Enfin, un troisième a conçu un livret recettes anti-gaspi. Parallèlement, la classe a rencontré un hypermarché et l’aide alimentaire de la Croix Rouge pour mettre en perspective les limites de notre système alimentaire.

De la préparation des soupes au Lycée à l'installation et au service sur le marché de Fontenay.

De la préparation des soupes au Lycée à l’installation et au service sur le marché de Fontenay.

Faire face aux aléas

Malgré les difficultés et les réticences, la classe s’est mobilisée un samedi matin pour toucher le plus grand nombre. Le jour J, de fortes averses sont venues bousculer l’organisation. Les jeunes ont su rebondir et ont choisi de maintenir en cuisinant au Lycée dans un premier temps avant de se rendre au marché… pour le plus grand plaisir des courageux ayant bravés le mauvais temps !

Les 1ères SAPAT à la 12ème édition du Festival du Film de Fontenay-le-Comte

Le festival du film

Convaincu que le cinéma ne doit pas se limiter à un simple lieu de passage où l’on « consomme » des films mais davantage à un lieu de passion et de débats, le Festival du Film de Fontenay-le-Comte (né en 2012 à l’initiative de l’Association Kinozoom, de la Société Cinéode et du Cinéma Le Renaissance) propose à tous ses amoureux d’échanger dans une ambiance conviviale autour de grands films.

Une commande exigeante

Dans cet objectif, le festival s’associe régulièrement à d’autres structures afin de s’enrichir de nouvelles compétences et d’irriguer au maximum le territoire, comme cette année avec les 1ères SAPAT de Bel Air.

Grâce à leur bonne connaissance des structures éducatives et médico-sociales notamment, ainsi que des publics qui y sont accueillis, les jeunes de 1ère SAPAT se sont vu confier en novembre la commande suivante : « la mise en œuvre d’actions permettant la sensibilisation de publics variés au septième art et la création d’une émulation autour du festival ».

Méthodologie du projet en mode coopératif

Afin d’y répondre, les jeunes ont appris à travailler en coopération ; ils ont développé leurs capacités à s’investir dans le collectif pour se lancer ensemble dans l’analyse du besoin et la recherche de solutions.

Réunions, fiches projets, cahier des charges… ont fait leur quotidien lors de plusieurs semaines au cours desquelles ils se sont accordés sur l’initiation, en amont du festival, à plusieurs dispositifs à l’attention de différents publics, et d’un temps fort les réunissant pendant.

Des actions stimulantes en amont du festival

• la création d’un slam en direction des publics jeunes, enregistré au Forum Jeunes et diffusé sur DIG radio,

• la création d’un doublage parodique d’une bande annonce avec l’IME des Trois Moulins,

• des activités créatives dans deux classes de l’école des Cordeliers,

• l’organisation de la projection d’un film au service pédiatrique de l’Hôpital,

• la fabrication de pâtisseries avec les résidents du lieu de vie La Chaumière,

• la réalisation d’un film-témoignage de toutes ces actions.

Les jeunes dans le studio de radio

Un temps fort collectif et fédérateur

Le lundi 18 mars, en plein cœur du festival, tous se sont ainsi réunis au cinéma Le Renaissance afin de vivre ensemble une expérience de spectateurs au festival, de présenter leur travail et de se retrouver autour d’un moment festif.

Ce projet, mené en lien avec le réseau art’ur, a reçu l’appui de la Région des Pays de la Loire (PRADT)

+ d’infos : Lise Lefèvre et Camille Ruiz-Ballesteros, enseignantes animatrices d’éducation socio-culturelle au lycée agricole Bel Air de Fontenay-le-Comte lise.lefevre@educagri.fr et camille.ruiz-ballesteros@educagri.fr

Raccommodons la Terre

Atelier de création avec l’artiste plasticienne Nicole Bastien

et les élèves de Terminale Bac pro TCVQPA

Lycée professionnel agricole André Provots, Brette-les-Pins.

Le sens d’un mot « Raccommoder »

Les élèves ont réfléchi au sens du mot « Raccommoder ». Ils ont proposé un nuage de définitions : soigner, rafistoler, recoudre, planter, refaire, guérir, réparer, préserver, aimer…

Pourquoi est-ce UTILE de raccommoder la Terre ?

Comment passer ce message ? Les élèves ont réfléchi, pensé, dessiné leur future création. Ils devaient s’approprier la démarche de création; passer de l’imaginaire à la mise en forme !

Pourquoi faut-il raccommoder la Terre ?

Rencontre avec l’artiste et conception

Après une présentation croisée entre l’artiste céramiste plasticienne, Nicole Bastien (son travail, ses participations à différentes expositions) et les jeunes, la séance a été consacrée à la manipulation de la terre.

Cette activité est un préalable à tout apprentissage dans le domaine du modelage, et donc de la céramique.

Moi et la terre

Il a été question, pour les jeunes, d’analyser le rapport qu’ils entretiennent avec la terre :

  • La terre que l’on doit protéger,
  • La terre que l’on doit réparer,
  • Nous pouvons la pétrir, la façonner, la modeler, lui donner une forme.

Moi et le modelage

Chaque projet artistique est unique de par la diversité des élèves, et les travaux ont été élaborés selon les capacités de chacun. Les différentes thématiques ont eu pour but de faire émerger la créativité qui pouvait être libre, ou bien dirigée par l’artiste.

Rapidement, Nicole Bastien a placé les élèves en situation d’acteurs.

Chaque élève a donc découvert les propriétés de la terre chamottée : celle-ci est composée d’argile lisse et de chamotte, la chamotte étant de l’argile cuite à très haute température qui a été broyée en grains plus ou moins gros.

Selon la taille, la densité et l’argile à laquelle la chamotte est ajoutée, on obtiendra une terre avec des propriétés différentes ; souple, lisse, chaude ou froide, molle, malléable.

Par ailleurs cette technique autorise l’erreur, à tout moment il est possible d’enlever ou de rajouter de la matière, dans l’objectif d’améliorer l’objet.

Les jeunes en action

Sur les consignes de l’artiste, une tranche de terre chamottée blanche est devenue boule, puis a été séparée en deux, pour devenir deux moitiés de sphère. Ensuite, les jeunes ont créé un colombin (un boudin de terre). Ils ont collé, avec de la barbotine (la « colle » du céramiste), le colombin ainsi que les deux moitiés de sphère. Ils ont obtenu une Terre.

Puis est venue la création, le modelage des pansements, les tesselles. La consigne était de créer une tesselle, poser une couleur, un mot, une empreinte.

Un groupe a commencé la sphère en grillage.

La réalisation de la sphère en grillage

Les engobes, l’éviscération des Terres et le séchage

Le décor à l’engobe constitue une des plus vieilles techniques dans l’histoire de la céramique. Cette matière est fabriquée, comme une barbotine, avec une texture et une composition qui rendent pratique son application au pinceau.

L’engobe a un bon pouvoir couvrant, les jeunes ont pu peindre leurs Terres et leurs tesselles

Les Terres décorées à l’engobe

Les terres ainsi modelées doivent être vidées, pour supporter la cuisson (1000°) et surtout ne pas exploser dans le four.

Le séchage a lieu en atmosphère ambiante, pendant trois semaines, un temps suffisant pour permettre l’élimination de l’eau et éviter ainsi les risques de fissures lors de la cuisson.

Début janvier, les pièces ont été cuites chez un potier céramiste, La Ronde des Terres, à Teloché.

L’éviscération des Terres

Raccommoder et mettre en scène

Pour finir, les jeunes ont pris du fil de couleur, puis ils ont cousu les tesselles sur la sphère en grillage.

Sur leur cahier de croquis, les jeunes ont imaginé, dessiné la mise en scène de présentation de leurs travaux

Un croquis de la scénographie

La valorisation : lundi 15 janvier 2024

Les élèves, très attachés à la valorisation de leur production, ont présenté une exposition.

Ils ont placé leurs terres raccommodées dans un espace du lycée. Puis, ils ont présenté leur travail à différentes classes du lycée, une représentante de la région Pays de la Loire, des parents, ainsi que le personnel du lycée.

Cette activité est particulièrement adaptée à ces jeunes, qui peuvent avoir une mauvaise image d’eux-mêmes, et cet atelier proposé par l’artiste a placé chaque élève en situation de réussite, chacun réalisant une œuvre de qualité.

Les Terres installées
La réalisation finale

Ce projet a reçu le soutien de la DRAC Pays de la Loire, la DRAAF Pays de la Loire, la Région Pays de la Loire, le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire et le lycée Professionnel Agricole André Provots, Brette-les-Pins. Ce projet a été mené en lien avec le réseau art’ur, réseau d’action culturelle des établissements agricoles Pays de la Loire.

+ d’infos

Nicole BASTIEN – Plasticienne, céramiste.

Site internet : lesentierdescoccinelles.fr

nicole.bastien.arts@gmail.com

Laetitia Bois, enseignante d’Éducation Socioculturelle, lycée agricole de Brette-les-Pins.

laetitia.bois@educagri.fr

Le duel au théâtre

Semaine théâtrale banalisée avec la classe de Terminale Technique Conseil Vente en Animalerie du LMA

«  Comprendre… Vous n’avez que ce mot-là dans la bouche, tous, depuis que je suis toute petite ». Cette réplique d’Antigone, tirée de la pièce de Jean Anouilh, nous rappelle cette tragédie grecque lue et étudiée peut-être sur les bancs du collège. Et c’est lors d’une rencontre entre Marielle Biehl, comédienne et directrice artistique de la compagnie rennaise Bain Marie, et Sandra Hervouët, enseignante de français et d’ESC au Lycée des Métiers et de l’Agriculture de Château-Gontier que le choix du texte s’est fait tout naturellement.

L’apprentissage du texte

Marielle et Sandra, toutes deux férues de grands textes classiques et en particulier de la tragédie, ont fait le choix de deux scènes d’Antigone. Les répliques ont ensuite été distribuées aux 21 élèves de la classe de terminale avant les vacances de la Toussaint, ce qui devait permettre une première mémorisation du texte.

La semaine banalisée

Du lundi au mardi inclus, le groupe classe a travaillé sur le plateau du Carré de Château-Gontier, scène nationale et centre d’art contemporain d’intérêt national. Encadrés par Marielle, les élèves ont exploré leur créativité, leur mémoire, les émotions, l’adresse au public, le jeu des personnages sous forme d’ateliers théâtraux. Dès le lundi, on commençait à ébaucher une mise en scène du texte.

Puis, du mercredi au jeudi, les séances se sont déroulées dans une grande salle de réunion de l’établissement, salle qui avait été repérée au préalable par la comédienne comme se prêtant bien à la représentation du duel avec un dispositif scénique quadri-frontal.

Les répétitions au Carré

Représentations et émotions

Le vendredi, après quatre répétions générales, les élèves ont pu se produire pour leur grande première devant un public constitué d’élèves, d’enseignants et de personnels de l’établissement. Le succès a été au rendez-vous pour vingt minutes d’émotion. A 13h30, une nouvelle représentation se faisait devant un nouveau public en présence de représentants du Carré, du directeur de l’établissement, de parents d’élèves… Les sentiments ressentis ont été vifs de la part du public. Cette pièce a beaucoup plu au public. Le sérieux du travail du texte et de la mise en scène ont été salués. La qualité artistique de la représentation et l’engagement des élèves dans ce projet ambitieux aux côtés de l’artiste ont également été soulignés.

La représentation au Lycée

Les élèves ont aussi fait part du plaisir qu’ils ont eu à mener ce projet, de la cohésion de groupe que cela a renforcé et de la fierté éprouvée par le dépassement d’eux-mêmes…

Ce projet rondement mené en lien avec le réseau art’ur a reçu l’appui financier de la Direction Régionale des Affaires Culturelles des Pays de la Loire mais aussi de la région Pays de la Loire. Il est aussi le fruit d’un jumelage avec le Carré.

Sandra HERVOUET, Enseignante de Français et d’Education Socio Culturelle au Lycée des Métiers de l’Agriculture de Château-Gontier.