A la découverte du FRAC Pays de la Loire

Début décembre, les deux classes de terminales STAV Aménagement et Production du lycée NTA Jules Rieffel se sont rendues au FRAC de Carquefou. Objectif de la demi-journée : découverte du rôle de l’institution, de son fonds documentaire, mais aussi de l’exposition Situation idéale.

La place de l’Art dans le programme des terminales STAV

Dans le cadre du module C5 – Culture humaniste et citoyenneté, parmi les grands objectifs éducatifs de l’éducation socioculturelle, on cherche à développer chez les élèves le jugement et la créativité par l’éducation artistique, mais aussi à enrichir leur relation à l’environnement social et culturel.

Débattre des fonctions de l’art et des artistes dans la société et approfondir sa connaissance des arts et cultures numériques font partie des attentes du module.

Il était donc tout naturel de les amener à la rencontre de cet acteur incontournable de l’art contemporain sur le territoire qu’est le FRAC. Par groupes, ils ont ainsi pu visiter une exposition et échanger autour du livre d’artiste.

L’exposition Situation idéale

Dans le cadre de ses Ateliers Internationaux, de décembre 2023 à mars 2024, le Frac présentait une exposition rendant compte des travaux de cinq artistes internationaux, invité.e.s en résidence à créer des œuvres autour du thème du corps dans le paysage.

Artiste auteur·e, comédien·ne, performeur·se, réalisateur·rice, créateur·rice de mode, chercheur·se… tous·tes ont des pratiques transdisciplinaires et incarnées où les corps, les identités sont une métaphore de notre rapport à la nature.

Situation idéale. Terre – Artiste – Ciel, une photographie de 1969 où Gina Pane pose debout entre ciel et terre, mains dans les poches, regard droit devant soi, est un point de départ pour une réflexion plus générale sur la figure de l’artiste et sa position dans l’environnement

Ce projet conçu par la commissaire d’exposition française vivant à New York Mathilde Walker-Billaud questionne la part des femmes artistes comme Gina Pane dans un récit de l’art contemporain en pleine expansion.

Les élèves ont donc pu découvrir, outre quelques œuvres de Gina Pane issues de la collection du Frac, où l’artiste italo-française tient une place particulière, celles de Patricia Allio & H. Alix Sanyas, Jota Mombaça, Ohan Breiding, Jeneen Frei Njootli, guidés dans leur approche par les médiatrices du FRAC.

Le fonds documentaire du FRAC

Comprenant plus de 15 000 titres, la documentation du Frac à Carquefou regroupe des dossiers et des publications sur les artistes de la collection.

Plus généralement, elle comprend un nombre important de catalogues d’exposition, de livres d’artistes et de publications dédiées à l’art contemporain ainsi qu’un fonds de revues spécialisées.

Les élèves ont pu se rendre compte de la richesse de ce fonds à travers la présentation de différents livres d’artistes. Étonnement, interrogations, ces objets aux formes si diverses et particulières les ont vraiment interpellés et ont suscité les échanges et les questions.

Une matinée dense et riche, qui les a amenés à découvrir de nouvelles formes d’expression artistique et le rôle du FRAC dans leur mise en valeur et dans son soutien aux artistes et à la création.

Claire Pailharey – Christian Beaudrier

Enseignants ESC au lycée NTA Jules Rieffel – Saint Herblain

Ce projet s’inscrit dans le cadre des actions du réseau art’ur, en partenariat avec le FRAC de Carquefou.

Le projet « Timeline du Terroir »

Une approche des spécialités culinaires et du patrimoine gourmand régional.

Une démarche d’exploration conduite avec les étudiants de BTSA Technico-Commercial promotion 2023-2025 du lycée agricole Jules Rieffel-Nantes Terre Atlantique.

Les étudiants en première année de BTSA Technico-Commercial se sont intéressés au patrimoine culinaire local et régional de Nantes et des Pays de la Loire.

Leurs explorations, conduites en Education socio-culturelle et dans le cadre de séances pluridisciplinaires dédiées, ont débuté par une collecte d’informations, alliant recherches documentaires et visites guidées à la découverte du territoire, de ses ressources et de son histoire.

Différentes expériences sensorielles et dégustations ont agrémenté cette démarche de projet.

A la rencontre d’artisans et de professionnels spécialisés dans la fabrication et la commercialisation des produits du Terroir, les étudiants se sont penchés sur la notoriété de ces produits, in situ, et au delà du territoire ainsi qu’à leur process de fabrication et leurs évolutions

L’immersion dans le patrimoine gourmand a favorisé une démarche d’enquête et la réalisation de différents travaux de restitution individuels et collectifs  tels que des « Fiches produits », des articles et exposés…

Atelier BTS gourmand

Enfin, les étudiants ont travaillé sur la conception d’une exposition collective pour présenter et valoriser une sélection de produits emblématiques.

Mâche, confiture de Muroise, fondant baulois, gâteau nantais, Bottereaux, petits beurres, Rigolettes et curé nantais ont ainsi été mis en scène à l’occasion d’une séance de photographies en studio, accompagnés par la photographe et designer culinaire, Sandra Visonneau.

Les réalisations photographiques ont été exposées au mois de Juin au Self du lycée Jules Rieffel.

Les étudiants ont prévu de poursuivre, sur l’année scolaire prochaine, des animations ludiques et des dégustations autour de cette exposition, pour partager leurs découvertes de produits emblématiques du terroir.

Démarche de projet initiée et accompagnée par Claire Pailharey enseignante animatrice Education Socio Culturelle- Site NTA Jules Rieffel.

Accompagnement artistique- photographie culinaire : Sandra Visonneau

https://www.sandra-visonneau.com

Ce projet mené en lien avec le réseau art’ur a reçu le soutien du Conseil Régional

Dialogues avec Herman

Création d’une représentation théâtrale et musicale en les murs du FIAA du Mans avec la comédienne Margot Châron et le musicien Moncef Ben Messaoud et les élèves de Terminale Professionnelle Conduite et Gestion de l’Entreprise Agricole de l’Agrocampus du Mans

Une première approche de la peinture contemporaine

Dès septembre 2023, les futur.es bachelier.ère.s de la filière CGEA du lycée de la Germinière ont été plongé.e.s dans l’univers d’un artiste singulier. Premier contact avec l’art contemporain pour la plupart d’entre elles et eux, l’œuvre d’Herman Braun-Vega les a rassuré.e.s de par sa singularité. L’interpicturalité, omniprésente dans ses peintures, a intrigué les élèves tout en leur permettant de se rattacher à des œuvres plus familières, plus classiques. Ils se sont saisis de ce passé exploité pour proposer des esquisses de saynètes à partir des œuvres qui leur parlaient le plus, faisant prendre vie aux personnages évoluant parmi les tableaux.

Des rencontres placées sous le signe de l’interdisciplinarité

C’est au cours du mois de Janvier que les apprenants ont rencontré le duo musico-théâtral que formaient Margot Châron et Moncef Ben Messaoud pour ce projet. Ayant étudié en amont les mises en scène de Thomas Jolly et de Thomas Ostermeier, les élèves ont travaillé pendant toute une semaine à l’écriture, la mise en scène et l’habillage musical de ce qui deviendra, pour les 18 et 19 janvier 2024, leur représentation théâtrale, performée au sein même du FIAA, devant l’exposition rétrospective du peintre franco-bolivien.

Une rencontre des générations

Le public a été accueilli par un groupe de 31 élèves danseurs. Tenues colorées, à l’image des tableaux accrochés derrière eux, ils se sont ensuite dispersés dans l’espace afin de donner vie à leur création. Certains étaient assignés, quand ils n’étaient pas comédiens, à l’accompagnement des personnes âgées, venues les observer depuis la résidence adjacente au FIAA. Les discussions s’en suivant lors du bord du scène ont été chaleureuses : un ancien comédien venant féliciter les interprètes en chapeau-melon pour leur gestion du burlesque, des félicitations destinées aux élèves ayant osé le travestissement, une dame venant parler de son passé de militante féministe avec notre jeune George Sand…

Une expérience profitable pour les élèves à tous les niveaux, qu’ils auraient été ravis de prolonger encore un petit peu.

Ce projet mené en lien avec le réseau art’ur a reçu l’appui de la région Pays de la Loire (DRAC) et du Pass’ Culture National.

Samantha Volpi, enseignante d’éducation socio-culturelle au Lycée agricole du Mans.

En savoir plus :

Margot Châron https://www.margotcharon.fr/

Moncef Ben Messaoud https://moncefbenmessaoud.wordpress.com/biographie/

FIAA Le Mans https://www.fiaa-lemans.com/


Le cinéma déambule

Un projet artistique réalisé avec la Cie Volubilis de Niort et les classes de terminale Bac professionnel CGEA et APCH du lycée agricole de Luçon-Pétré.

Germination

A l’origine du projet de création de ce spectacle vivant ayant pour thème le cinéma, plusieurs facteurs nous ont conduits à imaginer une déambulation chorégraphiée dans le lycée, autour du patrimoine cinématographique.

Les élèves aujourd’hui en dernière année de formation avaient participé au dispositif Lycéens au cinéma en classe de seconde. Plus familiers des séries sur les plateformes que des salles de cinéma, ils méconnaissent l’histoire du cinéma et la diversité des genres. Par ailleurs, ils n’ont que peu d’occasions d’assister à des spectacles vivants, et le théâtre et la danse ne sont pas des arts qu’ils plébiscitent naturellement. Enfin, le lycée Pétré devrait être pour une grande partie détruit et reconstruit l’an prochain et c’était l’occasion de faire vivre une dernière fois les lieux centenaires.

Dans le contexte de ce projet, le premier trimestre a permis de comprendre l’évolution du cinéma, du cinéma muet au cinéma numérique, d’intégrer des notions techniques, d’appréhender l’esthétique des films, de débattre de ses goûts personnels et d’assister à un ciné-concert.

Ciné-concert

Laurent Pontoizeau est un musicien multi-instrumentiste qui joue en direct la musique sur films muets. Pour l’occasion, il est venu présenter Charlot part en live, un de ses spectacles où deux courts métrages de Charlie Chaplin sont projetés et sur lesquels il associe des sons réalisés par les élèves et pré-enregistrés.

Cette soirée a permis de faire les liens entre spectacle et cinéma, cinéma et musique ; il manquait un pas de côté pour y associer le théâtre et la danse..

Charlot part en live

Ouvrir les portes à un autre monde

C’est avec la rencontre d’Agniès Pelletier et de Christian Lanes de la Cie Volubilis que les apprenants se sont initiés à la danse-théâtre.

« Créée en 2006, la compagnie Volubilis a choisi d’explorer des territoires différents, ce sont les espaces imprévus ou peu conventionnels qui viennent nourrir son propos chorégraphique. Les spectacles réalisés durant cette quinzaine d’années leur auront permis d’explorer des lieux tels que les marchés, les façades de maison et des hôtels de ville, les rues, les vitrines de magasins, les musées, mais aussi les salles de spectacle. »

Comédiens, danseurs, le duo est habitué aux non-danseurs et aux espaces atypiques. Pour la chorégraphe Agniès Pelletier, la danse est un processus d’écriture qui se glisse dans une histoire ou une situation. Elle définit le danseur comme un miroir déformant de l’humain dans toutes ses attitudes. C’est ce regard oblique sur le réel qu’ont pu partager les élèves durant 4 jours. Et c’est avec beaucoup de rigueur et d’exigence professionnelle mais aussi de bienveillance que les élèves ont été invités à ouvrir les portes de cet autre monde…

Ateliers de danse

Moteur !

A travers différents ateliers corporels, les jeunes se sont appropriés les mouvements et l’espace mettant ainsi en scène un genre de film. Il ne s’agissait pas d’en parler au spectateur, mais de mettre ses émotions, son corps et ses mouvements au service d’une chorégraphie représentant un genre cinématographique.

4 groupes, 4 espaces pour 4 scènes : Le Western en extérieur, le fantastique dans un couloir, le burlesque au bar du foyer et la comédie musicale dans l’amphithéâtre.

Les spectateurs en petits groupes et accompagnés par de jeunes guides de la classe ont déambulé dans les différents espaces et ont été immergés dans le spectacle grâce à la proximité avec les acteurs-danseurs. Ils ont pu voyager à travers l’histoire du cinéma.

Pour clôturer tous ensemble ce moment, un défilé version tapis rouge de Cannes a mis en valeur tous les protagonistes de cette aventure au milieu de la cour du lycée. Exultants de stress et de plaisir, les lycéens ont reçu une salve d’applaudissements pour leurs prestations – qu’ils ont exécutées 4 fois de suite avec beaucoup d’engagement et d’enthousiasme !

La représentation

Ce projet a été soutenu par le réseau d’action culturelle art’ur.

Il reçu le soutien financier de la Région Pays de la Loire, de la DRAAF Pays de la Loire, et du Lycée et de l’ALESA du lycée de Luçon Pétré.

Ce projet a été mené par Isabelle BATIFOULIER et Céline PELLETIER.

Pour plus d’infos : isabelle.batifoulier@educagri.fr et celine.pelletier@educagri.fr

Pour en savoir plus : Cie Volubilis https://compagnie-volubilis.com/

La Bordure comme transition

Nous avons exploré avec Kelig Hayel la question de la bordure. Ses définitions. Ses synonymes.

La bordure comme terrain de jeu et de réflexion, comme passage probable des transitions, comme espace des transitions ?

« La bordure c’est la limite d’une zone identifiée, c’est l’endroit ou l’on se pose, c’est

l’accotement, la partie latérale d’une route, c’est un espace de circulation, c’est ce qui orne

ou renforce le bord de quelque chose, c’est un ourlet, une formation végétale composée de

plantes herbacées le long d’un trottoir, c’est une ligne de démarcation naturelle ou

convenue qui sert à séparer un territoire d’un terrain contigu ou voisin, c’est également un

seuil pour observer. » (extrait de la note d’intention de Kelig Hayel).

Nous avons exploré cette notion par le geste plastique. Dessin. Crayonnage ou stylotage, comme diront les élèves. Plusieurs pistes ont été explorées, allant du dessin d’observation au transfert de formes, plus ou moins figuratives, grâce au pastel gras. Les matrices des transferts sont ré- utilisées, presque jusqu’à saturation.

L’utilisation du pastel gras

Pastels et dessins
Transfert sur pastel gras
Les détails d’un transfert

Ce format de résidence est tout à fait adapté à nos établissement, et à nos publics. Il permet d’explorer plus avant la démarche artistique avec un groupe (30h), et de sensibiliser plus ponctuellement tous les élèves sur un temps beaucoup plus court (2h par classe). La présence de Kelig dans les différents espaces du lycée, y compris dans les serres, pour son travail de création personnelle, a offert des possibilités de rencontre, de dialogue, de ressourcement.

Ce projet a vu le jour grâce au concours de la DRAC des Pays de la Loire, du Ministère de la culture (Adage), du Conseil Régional des Pays de la Loire, de la DRAAF des Pays de la Loire, et de Nantes Terre Atlantique.

Un pocket film retrace la résidence, visible sur :

Emmanuel Devineau, enseignant d’Education Socio-Culturelle au Grand Blottereau.

Mon identité, mon végétal

Avec les élèves de CAPa Production horticole 1ère année du lycée Luçon Pétré en Vendée.

Dans le cadre d’une situation d’apprentissage pluridisciplinaire (ESC et Français), et avec l’intervention de Grégory Valton, artiste photographe nantais, les élèves de CAP 1 PH ont exploré la notion d’autoportrait. Ils ont expérimenté différents choix techniques : la mise en scène, l’angle et le cadrage, dans le but de mettre en avant leur sujet : le végétal.

A chaque prise de vues, ils ont pris soin de se demander ce qu’ils souhaitaient raconter d’eux-mêmes en se questionnant sur leur image et leur sujet.

Leurs productions artistiques sont composées de photographies et d’écriture.

Une première séance d’introduction à la Photographie

Grégory Valton a introduit la première séance en présentant, au travers de l’Histoire de la Photographie, des autoportraits à l’esthétisme divers. L’artiste a également expliqué quelques notions techniques de la photographie (cadrage, champ, lumière). Les élèves ont ensuite appliqué ces notions durant des exercices pratiques en groupe. L’une des consignes était celle de se mettre en scène dans des espaces liés à leur formation, c’est-à-dire, les serres et tunnels horticoles. Ce premier travail était donc un travail collectif où chaque élève a eu l’occasion d’être photographe puis modèle.

Ces premières photographies ont été prises à l’aide de leurs smartphones et d’un appareil photo prêté par l’artiste. Un temps de projection et d’échange a clôturé cette première séance. Ce temps a permis, entre autres, d’apporter des conseils techniques aux élèves.

Parler de soi, réaliser son autoportrait

Durant la deuxième séance, les élèves ont tour à tour réalisé deux autoportraits mis en scène. Cette dernière a permis à chacun.e de réaliser des photographies dans un espace de type studio, installé dans une salle de classe. Le lieu de cadrage et de lumière a donc été défini. L’élève pouvait choisir la couleur de son fond et manipuler un appareil photo professionnel installé sur trépied.

Autoportrait sur fond bleu

Pour la première mise en scène, chaque élève a dû choisir une plante horticole présente dans le lycée. Cette plante devait parler d’eux, évoquer de leur personnalité. Ils l’ont ensuite photographiée à bout de bras sur un fond choisi. Un travail d’écriture effectué en parallèle avec l’enseignante de français a permis la mise en mots sous forme poétique de leur autoportrait.

Portrait à partir de plantes

Le deuxième autoportrait a aussi été réalisé dans une salle de classe avec l’installation d’un fond et d’un appareil sur trépied. Chaque élève avait pour consigne de réaliser son autoportrait en se demandant comment il souhaitait se montrer, être vu. Un minuteur leur a permis de déclencher l’appareil et d’aller s’installer devant le fond de la manière dont ils le souhaitaient.

Quelques autoportraits poétiques

Souriant, je pensais que j’étais agaçant

Honnête et drôle, je me pensais gentil” Jordan

Mes yeux sont vert et marron

Et mes cheveux sont blond

J’aime beaucoup le Portugal

Car la nourriture est un régal

Tous les jours, je suis souriant

J’aime me balader en chantonnant

C’est bientôt Noël

Je me sens pousser des ailes “ Miguel

J’aime bien boire de l’Orangina

À côté de mon chat

J’aime bien regarder mes hamsters

Rouler dans une boule par terre

Je préfère la maison de mon père

À celle de ma mère

Mon chat surveille les hamsters

Comme un scanner” Axel

En savoir +

L’artiste Grégory Valton : https://gregoryvalton.org/

Partenaires et soutiens financiers

Projet mené en lien avec le réseau art’ur, réseau régional d’action culturelle des Pays de la Loire

Lycée agricole Luçon-Pétré https://lyceepetre.fr/ https://www.facebook.com/lycee.agricole.petre/?locale=fr_FR

Région Pays de La Loire

+ d’infos

Noémie Leclerc, enseignante d’Éducation Socioculturelle au lycée Luçon Pétré, noemie.leclerc@educagri.fr

Fany Viros, enseignante de français au lycée Luçon Pétré. fany.viros@educagri.fr

Action co en première pro : faisons bouger Fontenay !

Conduite des nouveaux projets collectifs en bac professionnel au Lycée Bel Air

Pour cette première mise en œuvre du module MG4, deux projets collectifs ont été menés au Lycée Bel Air de Fontenay-le-Comte avec comme objectif commun de renforcer l’autonomie et la prise d’initiative des jeunes. De la Disco soupe au Festival du Film, les filières TCVA et SAPAT ont travaillé sur des commandes distinctes répondant à la fois à des besoins de territoires et faisant écho à leurs domaines professionnels. Retour d’expériences.

Objectif : sensibiliser à la lutte contre le gaspillage alimentaire

Une commande du SYCODEM

Tout est parti d’une demande du Sycodem, Syndicat de collecte et tri des déchets et ordures ménagères du sud Vendée, dans le cadre de ses missions de prévention visant à réduire la production des déchets. C’est ainsi que la classe de 1ère Bac Pro TCVA a été sollicitée pour créer une action de sensibilisation pour lutter contre le gaspillage alimentaire auprès du grand public. Un élément majeur pour la filière Vente en alimentation qui a permis par ailleurs d’illustrer les enjeux de la sécurité alimentaire.

Du brainstorming à la mise en œuvre

Pour initier les réflexions, les jeunes ont partagé des idées au travers d’ateliers. Rapidement ils ont dégagé l’idée de cuisiner des invendus et des recherches les ont guidés vers la mise en place d’une Disco Soupe : un temps festif et solidaire pour lutter contre le gaspillage alimentaire. L’objectif était donc de monter un événement pour réaliser des soupes et des compotes à partir de fruits et légumes invendus. Le marché de Fontenay-le-Comte a été retenu pour sa visibilité. Trois grands axes se sont ensuite dessinés pour la mise en œuvre du projet : l’organisation du stand, la communication et la sensibilisation. Un groupe s’est chargé de contacter le marché et d’organiser la collecte des denrées et de rassembler le matériel nécessaire. Un autre a réalisé des vidéos Tik Tok présentant des conseils pratiques et a contacté la presse. Enfin, un troisième a conçu un livret recettes anti-gaspi. Parallèlement, la classe a rencontré un hypermarché et l’aide alimentaire de la Croix Rouge pour mettre en perspective les limites de notre système alimentaire.

De la préparation des soupes au Lycée à l'installation et au service sur le marché de Fontenay.

De la préparation des soupes au Lycée à l’installation et au service sur le marché de Fontenay.

Faire face aux aléas

Malgré les difficultés et les réticences, la classe s’est mobilisée un samedi matin pour toucher le plus grand nombre. Le jour J, de fortes averses sont venues bousculer l’organisation. Les jeunes ont su rebondir et ont choisi de maintenir en cuisinant au Lycée dans un premier temps avant de se rendre au marché… pour le plus grand plaisir des courageux ayant bravés le mauvais temps !

Les 1ères SAPAT à la 12ème édition du Festival du Film de Fontenay-le-Comte

Le festival du film

Convaincu que le cinéma ne doit pas se limiter à un simple lieu de passage où l’on « consomme » des films mais davantage à un lieu de passion et de débats, le Festival du Film de Fontenay-le-Comte (né en 2012 à l’initiative de l’Association Kinozoom, de la Société Cinéode et du Cinéma Le Renaissance) propose à tous ses amoureux d’échanger dans une ambiance conviviale autour de grands films.

Une commande exigeante

Dans cet objectif, le festival s’associe régulièrement à d’autres structures afin de s’enrichir de nouvelles compétences et d’irriguer au maximum le territoire, comme cette année avec les 1ères SAPAT de Bel Air.

Grâce à leur bonne connaissance des structures éducatives et médico-sociales notamment, ainsi que des publics qui y sont accueillis, les jeunes de 1ère SAPAT se sont vu confier en novembre la commande suivante : « la mise en œuvre d’actions permettant la sensibilisation de publics variés au septième art et la création d’une émulation autour du festival ».

Méthodologie du projet en mode coopératif

Afin d’y répondre, les jeunes ont appris à travailler en coopération ; ils ont développé leurs capacités à s’investir dans le collectif pour se lancer ensemble dans l’analyse du besoin et la recherche de solutions.

Réunions, fiches projets, cahier des charges… ont fait leur quotidien lors de plusieurs semaines au cours desquelles ils se sont accordés sur l’initiation, en amont du festival, à plusieurs dispositifs à l’attention de différents publics, et d’un temps fort les réunissant pendant.

Des actions stimulantes en amont du festival

• la création d’un slam en direction des publics jeunes, enregistré au Forum Jeunes et diffusé sur DIG radio,

• la création d’un doublage parodique d’une bande annonce avec l’IME des Trois Moulins,

• des activités créatives dans deux classes de l’école des Cordeliers,

• l’organisation de la projection d’un film au service pédiatrique de l’Hôpital,

• la fabrication de pâtisseries avec les résidents du lieu de vie La Chaumière,

• la réalisation d’un film-témoignage de toutes ces actions.

Les jeunes dans le studio de radio

Un temps fort collectif et fédérateur

Le lundi 18 mars, en plein cœur du festival, tous se sont ainsi réunis au cinéma Le Renaissance afin de vivre ensemble une expérience de spectateurs au festival, de présenter leur travail et de se retrouver autour d’un moment festif.

Ce projet, mené en lien avec le réseau art’ur, a reçu l’appui de la Région des Pays de la Loire (PRADT)

+ d’infos : Lise Lefèvre et Camille Ruiz-Ballesteros, enseignantes animatrices d’éducation socio-culturelle au lycée agricole Bel Air de Fontenay-le-Comte lise.lefevre@educagri.fr et camille.ruiz-ballesteros@educagri.fr